W comme ... WINSOR

Publié le par lydiane

Kathleen WINSOR est une auteur américaine née en 1919 et décèdée en 2003. Elle a publié son premier roman, Ambre, en 1944. Bien que celui-ci fut condamné par certains états américains, jugé trop pornographique, ce fut un vrai succès. Il fut également adapté au cinéma. Les autres oeuvres écrites par la suite rencontrèrent moins de succès.

4ème de couverture :

Dans l'Angleterre de la fin du XVIIIe siècle, une gamine sans père ni mère, presque sans nom («Ambre» a tout l'air d'un sobriquet de théâtre), décide d'user de ses charmes - son seul bien au soleil - pour conquérir le monde. Gloire, honneurs, fortune, plaisirs : il lui faut tout. Et, l'immoralité de l'époque aidant, elle aura tout, taillant à vif s'il le faut dans la chair de ses rivaux et rivales - qui lui donnent joyeusement l'exemple, puisque du haut en bas de l'échelle sociale tout n'est qu'intrigue, trahison, mensonge, dépravation.

C'est un sacré pavé...plus de 1000 pages pour ce roman, il faut donc avoir un peu de temps devant soi pour s'y plonger. Par contre, on ne s'ennuie jamais! Il y a juste ce qu'il faut de descriptions pour que l'on soit immergé dans l'histoire, les intrigues s'enchaînent ensuite très vite.

J'avoue avoir eu du mal avec Ambre... Elle m'horripile assez. Elle m'a réellement fait penser à Angélique Marquise des Anges. (je n'ai pas lu les romans mais vu les films). Ambre est une vraie beauté, un peu comme un Rastignac en jupon elle va s'en servir pour arriver à ses fins : en partant des bas fonds de Londres elle va s'imposer à la cour du roi Charles II. Je l'ai trouvé sans scrupule, mais c'est sans doute aussi les moeurs de l'époque. Il n'y a que son histoire d'amour avec Bruce qui l'humanise (un peu comme Angélique avec Joffrey). Et oui, malgré ce que l'on pourrait penser il y a bien un petit cœur qui bat dans la poitrine d'Ambre.

Du coup une question me vient : Pensez vous qu'un roman puisse être un coup de cœur pour un lecteur si ce dernier n'apprécie pas le personnage principal, s'il ne s'identifie pas au héros ?

Publié dans Lu - entendu...

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B
Moi, ça ne me dérange pas du tout, car si je ne m'identifie pas au personnage principal du roman, je trouve toujours quelqu'un dans mes connaissances qui lui ressemble. Je me souviens avoir lu la biographie de Marie-Antoinette, écrite par Stefan Zweig, quand Sarkozy était Président, eh bien j'ai trouvé une correspondance dans les différents personnages : Marie-Antoinette, c'était Sarkozy, Louis XVI, c'était Fillon, le futur Louis XVIII, c'était Copé, et le cardinal de Rohan et l'affaire du collier, c'était Villepin (affaire Sarkozy - Villepin). Je le relirais aujourd'hui, je n'y verrais peut-être plus les mêmes rapports.
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S
Pour moi c'est impossible : si je m'identifie pas au personnage principal, si je ne m'y attache pas, le livre ne peut pas me plaire ! Bon en même temps, je lis beaucoup moins que vous ! Et puis certains livres nous poussent peut-être à la lecture sans que l'on ait à s'attacher aux personnages juste parce que l'histoire est merveilleusement bien racontée... je ne sais pas : je vais réfléchir^^
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1
Ah difficile quand même... C'est vrai que le héros tient une place importante dans mon appréciation du roman. Souvent j'aime m'y identifier (dans les romans historiques surtout, j'aime que le personnage principal soit une femme) mais c'est vrai que dans certains cas malgré un héros bizarre (je pense notamment aux romans d'A. Nothomb) le roman me procure vraiment un bon moment de lecture...
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