Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre
de Ruta SEPETYS. Il s'agit d'une romancière américaine, née d'un père réfugié lituanien. Elle étudie la finance internationale et vit quelque temps en Europe. Puis elle part pour Los Angeles afin de travailler dans l'industrie de la musique. "Ce qu'ils n'ont pas pu nous prendre" est son premier roman.
4ème de couverture :
Lina est une jeune Lituanienne comme tant d'autres. Très douée pour le dessin, elle va intégrer une école d'art. Mais une nuit de juin 1941, des soviétiques l'arrachent à son foyer. Elle est déportée en Sibérie avec sa mère et son petit frère, Jonas, au terme d'un terrible voyage. Dans ce désert gelé, il faut lutter pour survivre dans les conditions les plus cruelles qui soient. Mais Lina tient bon, portée par l'amour des siens et son audace d'adolescente. Dans le camp, Andrius, dix-sept ans, affiche la même combativité qu'elle...
J'ai beaucoup aimé ce livre tout d'abord parce qu'il traite d'un sujet que je connaissais peu. Je sais peu de choses sur les pays baltes, et c'est vrai que je ne me suis jamais demandée quand ils avaient été annexés à l'URSS et dans quelles conditions cela a été fait. J'ai appris grâce à ce livre que cette annexion s'est faite dans le sang, que de nombreux habitants ont été déportés vers les goulag de Siberie. Les pays baltes ont ainsi perdu 1/3 de leur population ! J'ai même failli tombé de mon fauteuil quand l'héroine se demandait si l'invasion par l'Allemagne n'était pas une bonne chose, après tout Hitler serait peut-être leur sauveur...Ba en fait, non ! Essaye de choisir entre la peste et le choléra.
Venons en à l'intrigue de ce roman. Evidemment rien de gai. Une jeune fille se retrouve déportée avec sa mère et son frère. Sa tête est bien entendu remplie de questions : Ou vont-ils ? Pourquoi eux ? Ou est son père ? Que va-t-on faire d'eux ? Mais ce roman est, comme beaucoup de romans sur les camps de concentration, un cri d'éspoir. Ils n'ont rien, le moindre bout de pain ou couverture est un trésor, pourtant la solidarité est partout (sauf le personnage du chauve, que j'avais juste envie de baffer !)Le personnage de la mère est grandiosse. Elle m'epate par sa force ! On apprendra vers la fin du roman pourquoi ils ont été déportés.
L'éciture est belle, simple. On n'est pas dans la surexposition des sentiments et du dramatique, c'est ce qui m'a plu aussi.