La religion
de Tim Willocks
Comment j'en suis arrivée à trouver ce livre ? Je n'en ai plus aucune idée… Mais le fait qu'il est une note de 4.04/5 sur Babelio n'y est certainement pas étranger !
4ème de couverture :
Mai 1565. Malte.
Le conflit entre islam et chrétienté bat son plein.
Soliman le Magnifique, sultan des Ottomans, a déclaré la guerre sainte à ses ennemis jurés, les chevaliers de l'ordre de Malte. Militaires aguerris, proches des Templiers, ceux-ci désignent leur communauté sous le vocable de " la Religion ".
Alors qu'un inquisiteur arrive à Malte afin de restaurer le contrôle papal sur l'ordre, l'armada ottomane s'approche de l'archipel.
C'est le début d'un des sièges les plus spectaculaires et les plus durs de toute l'histoire militaire.
Dans ce contexte mouvementé, Matthias Tanhauser, mercenaire et marchand d'armes, d'épices et d'opium, accepte d'aider une comtesse française, Caria La Penautier, dans une quête périlleuse. Pour la mener à bien, ils devront affronter les intégrismes de tous bords, dénouer des intrigues politiques et religieuses, et percer des secrets bien gardés.
Sur fond de conflits et de mystères religieux, cet ouvrage follement romanesque et d'une érudition sans faille témoigne d'un sens de l'intrigue remarquable. En explorant la mystérieuse histoire des chevaliers de l'ordre de Malte, Tim Willocks, porté par une langue aussi intense que réaliste, évoque autant Alexandre Dumas qu'Umberto Eco. Un classique immédiat.
Une comparaison à Alexandre Dumas, une histoire d'Hospitaliers (sorte de Templiers, pour l'ignorante que je suis en Histoire...) et des intrigues religieuses et politiques, autant vous dire que je ne pouvais que craquer ! Bon, il me fallait tout de même affronter 945 pages…
Le 1er chapitre m'a complétement happée. J'ai su dès le départ que le personnage de Matthias allait me plaire. Et cette impression s'est révélée juste jusqu'à la dernière page. Ce n'est ni un ange, ni un démon. La carapace de son cœur, endurcie par les épreuves, peut se fendre parfois. Mais malgré tout, il fait parfois les mauvais choix (...et on a envie de lui foutre des baffes !). Les autres personnages, Bors, Carla, Amparo et bien évidemment Orlandu sont tout aussi intéressants.
L'intrigue ensuite est captivante. Je ne connaissais pas ce passage de l'Histoire avec un grand H. Il faut tout de même avoir le cœur bien accroché, car l'auteur ne nous épargne pas les scènes de guerre ou de torture. J'avoue avoir eu un petit passage à vide au milieu du roman...un peu longué pour moi. Mais plus je me suis approchée de l'épilogue, plus les pages tournaient vites.
Bref, un beau roman historique, complexe avec des personnages comme je les aime et très bien écrit. Je viens de découvrir qu'il existe une suite : "les douzes enfants de Paris". On quitte l'ile de Malte pour Paris, mais le sang est visiblement toujours au rendez-vous car on plonge au cœur de la St Barthélémy.