Né d'aucune femme
de Franck BOUYSSE.
A force d'entendre tellement de bien de ce roman, j'ai décidé de l'emprunter à la bibliothèque.
4ème de couverture :
"Mon père, on va bientôt vous demander de bénir le corps d'une femme à l'asile.
- Et alors, qu'y-a-t-il d'extraordinaire à cela ? demandai-je.
- Sous sa robe, c'est là que je les ai cachés.
- De quoi parlez-vous ?
- Les cahiers. Ceux de Rose."
Ainsi sortent de l'ombre les cahiers de Rose, ceux dans lesquels elle a raconté son histoire, cherchant à briser le secret dont on voulait couvrir son destin.
Franck Bouysse, lauréat de plus de dix prix littéraires, nous offre avec 'Né d'aucune femme' la plus vibrante de ses oeuvres.
Ce roman sensible et poignant confirme son immense talent à conter les failles et les grandeurs de l'âme humaine.
D'abord, je veux souligner cette couverture que je trouve superbe ! J'avoue que cela a joué aussi dans mon désir de lire ce roman alors que ma PAL déborde...
La 4ème de couverture raconte le début du roman. Le prêtre du village, Gabriel, va bénir le corps d'une femme décédée à l'asile. Il récupére alors des cahiers. Une femme lui avait avoué, dans le confessional, les avoir cachés sous la robe de la défunte. En ouvrant ces cahiers, Gabriel va découvrir l'histoire de Rose.
Rose est une jeune fille de 14ans lorsqu'elle accompagne son père au marché. Elle l'observe de loin en train de négocier avec un homme peu avenant. Elle comprendra vite que la "marchandise" sur laquelle ils ont du mal à se mettre d'accord, c'est elle même... Son père n'a trouvé que cette solution pour gagner quelques sous et faire vivre le reste de la famille. L'homme ramene donc Rose chez lui, aux Forges.
Les chapitres s'enchainent, le lecteur alterne entre plusieurs narrateurs : Gabriel, Rose, le père de Rose, l'employé des Forges. Franck BOUYSSE mene parfaitement bien son récit. On devine, évidemment, que quelque chose de terrible va arriver. Mais j'etais loin d'imaginer des choses si horribles. Autant le dire, c'est un roman noir et il faut avoir le coeur bien accroché !
C'est un roman qui reste en memoire, par le côté horrible des scènes bien sûr, mais également par la plume parfaitement maîtrisée qui laisse le lecteur sous tension.