Juliet naked
Alors sur les sept derniers bouquins dévorés, j'ai tenu à vous parler de Juliet naked de Nick HORNBY.
4eme de couverture:
"À Gooleness, petite station balnéaire surannée du nord de l'Angleterre, Annie, la quarantaine sonnante, se demande ce qu'elle
a fait des quinze dernières années de sa vie…
En couple avec Duncan, dont la passion obsessionnelle pour Tucker Crowe, un ex-chanteur des "eighties", commence sérieusement à l'agacer, elle s'apprête à
faire sa révolution. Un pèlerinage de trop sur les traces de l'idole et surtout la sortie inattendue d'un nouvel album, "Juliet, Naked", mettent le feu aux poudres. Mais se réveiller en colère
après quinze ans de somnambulisme n'est pas de tout repos !
Annie est loin de se douter que sa vie, plus que jamais, est liée à celle de Crowe qui, de sa retraite américaine, regarde sa vie partir à vau-l'eau… Reste
plus qu'à gérer la crise avec humour et plus si affinités…"
C'est un roman sympa à lire. Le rythme est bon, et il se lit vite. On imagine bien Annie, un peu "desperate houswives", passer 15 ans aux cotés de son mari carrément égoïste, imbu de lui-même, et qui tout à coup se réveille ! Attention ! Oui, ça lui fait un choc aussi à son mari...on le retrouve complètement paumé, Monsieur qui voulait jouer au salop et trompe sa femme se retrouve bien minable. Et puis Crowe, quelqu'un qui a tout et qui laisse tout filer, tout ça parce que c'est compliqué d'agir dans la vie. C'est finalement si simple de s'installer dans sa routine, de laisser défiler le temps sans prendre de décision...
Un petit clin d’œil aussi à Une forme de vie de Amélie NOTHOMB :
"Ce
matin-là, je reçus une lettre d'un genre nouveau :
Chère Amélie Nothomb,
Je suis soldat de 2e classe dans l'armée américaine, mon nom est Melvin Mapple, vous pouvez m'appeler Mel. Je suis posté à Bagdad depuis le début de cette fichue guerre, il y a plus de six
ans. Je vous écris parce que je souffre comme un chien. J'ai besoin d'un peu de compréhension et vous, vous me comprendrez, je le sais.
Répondez-moi. J'espère vous lire bientôt.
Melvin Mapple
Bagdad, le18/12/2008
Je crus d'abord à un canular. À supposer que ce Melvin Mapple existe, avait-il le droit de m'écrire de telles choses ? N'y avait-il pas une censure militaire qui n'eût jamais laissé passer le «fucking» devant «war» ?"
Je sais qu’Amélie NOTHOMB compte de nombreux fans. Pour ma part, lorsque j’entends le thème de ses nouveaux romans, j’ai toujours envie de les lire, mais souvent je tourne la dernière page un peu déçue. Par exemple, Acide sulfurique, une télé-réalité qui a pour théâtre un camp de concentration nazi. Après tout, rien n’est surprenant avec la télé d’aujourd’hui. Et bien oui, l’histoire est parfaite, l’idée magnifique, mais j’aurais voulu plus pénétrer dans la tête de l’héroïne . J’ai ressenti une distance qui m’a empêché de m’identifier à cette femme, dommage…Du coup, j’ai été agréablement surprise dans « une forme de vie », cette distance n’existe pas, puisque un des personnages centraux n’est autre qu’Amélie Nothomb elle-même. Un roman qui aborde les thèmes de la correspondance mais aussi de comment laisser passer le temps sans vivre sa vie…