Une sirène à Paris

Publié le par lydiane

Lorsque j'ai vu que Mathias MALZIEU publiait un nouveau roman, j'ai su qu'il ferait parti de mes tous prochains livres lus. En plus, je dois lire un "dernier roman" pour le Family Challenge, ça tombe bien !

Une sirène à Paris

4ème de couverture :

"Surprisiers : ceux dont l'imagination est si puissante qu'elle peut changer le monde, du moins le leur, ce qui constitue un excellent début"

Ce titre, cette couverture, et bien entendu la poésie de l'écriture de Mathias MALZIEU...bref, difficile de ne pas être sous le charme !

Juin 2016, la Seine est en crue, on ne voit plus les jambes du zouave du pont de l'alma. Gaspard a le cœur brisé, son amoureuse l'a quitté le laissant seul dans son appartement avec son chat Johnny Cash. Chaque soir, il monte sur la scène du Flowerburger pour y chanter sa tristesse.

Le Flowerburger c'est la péniche de sa grand-mère. Elle y cachait des juifs dans la cale au moment de la seconde guerre mondiale. Aujourd'hui la cale du Flowerburger est réservée à quelques privilégiés. Il faut connaitre le mot de passe pour atteindre les profondeurs de la péniche et découvrir un monde de tous les possibles. Ici, on croit à ses rêves, on fait preuve de Panache et de fantaisie. Un soir, en quittant le Flowerburger, Gaspard découvre une sirène blessée sur les quais. Il décide de la conduire à l'hôpital…

J'ai été totalement conquise par l'univers de ce roman. C'est poétique évidemment, drôle mais aussi, parfois, mélancolique. On y parle d'amour, de folie, de mort, d'espoir. C'est vraiment un beau roman, doux et profond.

Quelques extraits :

"Ça n’existe pas les sirènes. Gaspard était expert en rêverie. Il pouvait imaginer toutes sortes de choses. Mais là, c’était la réalité. Il n’avait bu que du thé à la menthe, et à part un Doliprane et de la vitamine C, il n’avait consommé aucune drogue."

"C'est normal. S'installer dans un grand cœur comme le sien, sans chauffage ni électricité, ça peut faire peur. Mais vous allez tout rallumer et ce sera fantastique. "

"Il tenait une gueule de bois dont même Pinocchio aurait pu revendiquer la paternité. "

"Dans la famille, on ne plaisantait pas avec l'imagination. "Echapper, s'échapper, travailler à son rêve jusqu'à le transformer en réalité". Un art de vivre et de résister même en temps de guerre, surtout en temps de guerre. Une malice, un pas de côté. Une invitation à voir plus encore qu'à regarder. Destruction de l'esprit de sérieux, ardeur poétique. "

Les romans de Mathias MALZIEU s'accompagnent souvent d'un album de Dionysos. Ce sera visiblement le cas de celui-ci aussi, puisque j'ai trouvé ce 1er extrait sur le net (et visiblement un film est en préparation) :

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
1
"Il tenait une gueule de bois dont même Pinocchio aurait pu revendiquer la paternité. " x-) J'adore!<br /> <br /> J'avais entendu parler de ce roman à la radio. Cela m'avait donné envie de le lire, mais j'étais sûre de le retrouver avant sur ton blog!
Répondre