Un orage immobile
Dans le Family Challenge, ma p'tite soeur a eu la bonne idée de nous pondre un régle de fou "lire un livre édité l'année de notre naissance"...Ok. Bon, c'est parti pour trouver un bouquin de 83. Je cherche, je cherche, je cherche... Bon un peu en désespoir de cause j'opte pour "un orage immobile".
4ème de couverture :
Nicolas Lomont est un notaire d'Angoulème bien introduit dans la bonne société. Sa vie est faite de dîner et de bal chez madame le Préfet dont le salon réunit tout ce qui compte en ville.
La vie est sans surprise, mais agréable, jusqu'à ce jour de 1832 où Flora de Margelasse, la fille d'aristocrates ayant fui la région pendant la révolution, rouvre son château.
Dès qu'il la voit, maître Lomont en tombe amoureux, sans rémission possible. Mais la belle Flora n'éprouve pas le même sentiment, et il va devoir se contenter d'être son ami, de vivre à ses côtés, de l'observer, et de l'aimer en silence.
Pendant deux étés, les plus beaux de sa vie, il l'accompagne, il la courtise, il l'observe et en est heureux, jusqu'au jour où leurs pas croisent ceux d'un autre...
Ce résumé ne m'a pas particulièrement emballé, c'est plutôt l'auteur de ce roman qui m'a décidé : Françoise SAGAN. Je n'ai encore jamais lu l'un de ses romans, c'est l'occasion ! Bien que j'ai vu que ce roman est un peu un "ovni" dans la bibliographie de Françoise SAGAN, une "romance en costume" ce n'est pas vraiment dans ses habitudes.
J'étais donc plutôt sceptique avant de commencer ma lecture, et ce fut, contre toute attente, une belle surprise ! Je me suis attachée à Nicolas Lomont. Oui, il semble un peu "coincé", un peu ennuyeux au départ. Et puis, il rencontre Flora et la passion le dévore. Il se met à oser, il prend des initiatives, et puis son amour est beau, total. Flora est adorable, mais aussi tellement cruelle sans le vouloir.
J'ai aimé l'écriture de Françoise SAGAN. Certains lecteurs comparaient un peu ce roman à l'oeuvre de Stendhal, et c'est vrai qu'on retrouve l'ambiance du "Le Rouge et le Noir". En tout cas, elle a réussi à m'embarquer dans ce XIXè S. Faudrait que je trouve du temps pour "Bonjour tristesse" maintenant !